Photographe argentin né à Buenos Aires en 1973, Diego Levy entame sa carrière de photo-reporter en 1991 et travaille pour le quotidien national indépendant Clarin de 1996 à 2000. Conscient de l’orientation des médias et du contrôle politicien sur ceux-ci, il décide de s’en affranchir pour initier un travail personnel, en Argentine d’abord et en Amérique du Sud ensuite, sur les violences urbaines qui bercèrent son enfance.

Rapidement, ce labeur se transforme en véritable essai artistique où sont contées, sans artifices et sans mises en scène, les dures et insoutenables réalités de son hémisphère sud. Jouets des corruptions policières et des récupérations médiatiques, ces violences ont, progressivement remplacé les brutalités ambiantes des dictatures des années ’70 et sont aujourd’hui perpétrées par les cartels, certes, mais par des forces de l’ordre aussi qui, mandatées, surpuissantes ou simplement achetées, descendent dans les quartiers pour assassiner ou incarcérer au bon vouloir. Face à l’honnêteté et le plein engagement de sa photographie, dans un esprit de justice, Diego Levy est, contacté par les familles des victimes, elles-mêmes, pour relater les faits d’un quotidien où le meurtre s’inscrit comme banalité.

Intitulant sa série « Sangre », « Sang » en français, il rend, en noir et blanc, un vibrant et interpelant hommage aux morts et témoins du crime d’Amérique du Sud. Ses photos, indépendantes, ont depuis été reprises dans le monde entier par une pléiade de journaux et magazines, et, ironie de l’histoire, majoritairement par la presse sud-américaine. Un livre du même titre a été édité par Retina. Vous le trouverez sur Amazon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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