Le photo-journaliste vénézuélien Oscar B. Castillo, membre du collectif Fractures Photo, publiait dans le Times International de la semaine passée des clichés extraits de sa série « Nuestra Guerra ». Un reportage qu’il mène, depuis plus de trois ans, dans les rues de Caracas, sa ville natale. Photographies en noir et blanc, « Nuestra Guerra » témoigne du quotidien du quartier de « La Catia », le plus dangereux de la capitale, livré à la pauvreté, la violence des gangs et la corruption des forces de l’ordre. Paradoxalement, alors que 6 millions d’armes circulent à Caracas et que chaque semaine une cinquantaine d’homicides sont comptés, les membres des bandes qui ont accepté de poser face à la caméra souhaitent tous passer le même message: « Dire aux enfants que dans un gang, il n’y a pas de vie ». « Nuestra Guerra » trouve son origine dans cet élan et tente, sans mise en scène ou artifice manichéen, de relayer une vision complète du Caracas actuel.
Images © Oscar B. Castillo / Time Magazine
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