Photographies cathartiques, les clichés de Michael Ackerman reflètent avant tout un irrépressible besoin de ne rien manquer. Pas un lieu, pas un visage, pas une atmosphère.
Fruits d’une élaboration technique unique, émergeant en marge de toute école – Michael Ackerman est autodidacte -, ses images, par leur lumière, leurs reflets, leur grain voire leur dégradation, figent en noir et blanc les marques du temps. En Pologne où il a vécu pendant 10 ans, comme en Italie ou à New York, il capture les espaces, les scènes, les masques dans lesquels il se retrouve. Une forme de récit personnel qui par sa radicalité, et donc sa sincérité, peut ébranler tout spectateur disposé à considérer ses tourments sans les filtrer.
Cette perspective aboutit à son dernier livre « Half Life » (Editions Delpire – 2010). Rassemblant 7 années de travaux, Michael Ackerman y force le hasard et associe ses tirages afin d’induire des sensations, tisser des bribes qui incitent au vagabondage introspectif. Loin du simple recueil de photographies autarciques, l’ouvrage par sa scénographie exprime les angoisses de l’auteur autant qu’il stimule les constructions du lecteur. Le mouvement perpétuel de l’objectif, la fugacité des instants pris constituent alors autant de portes ouvertes et de passerelles sémantiques.
Pologne, 2007
Pologne, 2003
Italie, 2000
Portrait
Pologne, 2004
Pologne, 2003
Désespoir et isolement
Portrait
Pologne, 2005
Portrait
Pologne, 1999
Pologne, 2007
Images © Agence VU’
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