Peintre pragois né en 1977, Daniel Pitín travaille sur la mémoire, sur sa structure dissolue. S’inspirant du cinéma, qu’il considère comme une archive étendue de l’Histoire humaine du XXè siècle, il construit des représentations homogènes de situations, de ressentis et de souvenirs croisés et hétéroclites. Une démarche fondée sur l’observation attentive de détails qui, constituant le présent, renvoient au passé. Pourtant, la figuration seule ne suffit pas. Face à la difficulté et la complexité qu’implique l’évocation des réminiscences et de toute subconscience, le peintre doit composer. Superposition de couches, disproportions des éléments ou jeux urbanistiques lui permettent la matérialisation d’images cérébrales. L’architecture, de fait, assure cette expression. Elle dépasse sur ses toiles le simple statut accessoire et environnemental pour compléter les figures, reflétant et prolongeant leur psyché. De l’enfermement à la ruine, de l’ouverture à l’imbrication, les volumes répondent aux sujets qui s’y débattent. Et, là où la rationalité pourrait l’empêcher, Daniel Pitín parvient à inculquer une forme à l’abstraction des pensées.
Lost House (2009)
Desert House (2011)
Captured (2010)
Cabinet (2009)
Play (2011)
Woman under the influence (2009)
After Supper (2009)
Discussion (2011)
Cube (2009)
Backdoor (2008-2009)
Last architect (2008)
After Party (2008)
Flashback (2007)
Sleepy holow (2010)
Ogres (2009)
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