Peintre français né en 1928, Jean Rustin, dans l’effervescence artistique des années ’50, a commencé par produire des oeuvres abstraites. Pendant 20 ans, il se cantonne à cette forme d’expression. Pourtant, progressivement il introduit des objets, ou partie de ceux-ci, sans cohérence spatiale pour autant.
En 1971, lors d’une rétrospective que le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris lui consacre, il s’inquiète de la stricte beauté plastique de ses tableaux et décide de rompre avec cette approche. Jean Rustin entame alors un second cycle, figuratif, duquel il ne se détachera plus. Il cherche à établir un dialogue entre la peinture et le spectateur et choisit l’émotion, plus que le sens ou la narration, comme média.
Adepte de littérature et fasciné par la charge émotive de la folie, il s’axe sur les corps, les visages, et les jeux d’espaces. De cette perspective naissent des tableaux sombres, angoissants, sans tabous et sans prétention revendicative. Si le public, les critiques ou les passionnés reconnaissent aujourd’hui largement son oeuvre, dans les années ’80 et précisément lors d’une exposition à Créteil en 1982, Jean Rustin a essuyé de lourdes critiques et controverses l’accusant de pornographie, notamment pour son traitement de la nudité.
La Fondation Jean Rustin, située Impasse Berthaud à Paris, propose une présentation permanente de ses oeuvres du jeudi au samedi en après-midi.
Images © Fondation Jean Rustin
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