Né à Grand Haven (Michigan) en 1976 et résidant actuellement à New-York, Thomas Doyle, artiste plasticien, travaille sur une représentation de la mémoire, de l’imaginaire et du subconscient, en tant qu’objets de compréhension introspective et de construction personnelle. Par la composition de scènes miniaturisées et figées sous une bulle de verre, il cherche à dépeindre ces fragments de souvenirs, éminemment réels pour le rêveur et à la fois totalement surréalistes si l’on en considère la trame, le scénario. Figurines ridicules surprises par l’improbabilité d’un contexte, ses portraits-paysages se présentent comme un extrait cinématographique sans sa contextualisation et donc sa rationalisation. Une symbolique du songe, dans ses intersections fantasmagoriques, phobiques et plausibles. « Chaque pièce est telle une scène de film. Sauf que vous ne savez pas ce qui s’est produit avant et ce qui se produira après. »
Le choix du support et de l’échelle visent le sentiment de suprématie, d’omnipotence, du spectateur, qui, surplombant l’acte représenté, peut construire ses propres signifiés, en référence à son vécu. Néanmoins, Doyle, adepte de la photographie, immortalise aussi ses créations en séries de clichés. Ces photos, par leurs angles de vue différents, fixent le regard en une bi-dimensionnalité plus narrative. Un champs de perception nettement moins libre, mais, qui, par son orientation, force une interprétation différente et, finalement, plus universelle ou commune.
Le Refuge (2011)
A Corrective (2010)
The Barrage Lifts (2010)
Sligthing (2010)
Acceptable Losses (2008)
Courier (2007)
Sleep (2004)
Plus d’articles sur Thomas Doyle