Le stress, l’effervescence, l’oppression caractérisent la cité contemporaine où des millions de particules s’agitent en un mouvement perpétuel et désordonné. Peignant les souvenirs urbains de ses périples new-yorkais et Hong-kongais, le Français Daniel Castan (Dordogne, 1959) retranscrit parfaitement cette sensation. Mais, curieusement, les taxis, les feux, les passants ou le vent, sur ses toiles, se figent pour que l’angoisse naisse des bâtiments, des gratte-ciels, de ces masses sombres et impersonnelles, usuellement inanimées. Le spectateur se voit alors aspiré dans un paysage apocalyptique et vertigineux où l’effondrement se présage, l’ensevelissement se redoute. Daniel Castan peint à l’alkyde, dans l’immédiateté, et travaille instinctivement les pigments au couteau, jusqu’à, en une séance, obtenir les perspectives souhaitées. Un premier ouvrage consacré à son oeuvre, disponible en PDF ou sur commande via son site, est paru à l’automne 2011. Ses tableaux peuvent être acquis sur la galerie en ligne Carré d’artistes.
« Parler de ma peinture … C’est comme demander à un poisson rouge pourquoi il nage. Il nage tout simplement parce qu’il ne sait pas faire grand chose d’autre. On peut s’émerveiller devant le spectacle ou trouver cela d’une triste banalité. Le poisson, il s’en moque. Tout ce qu’il demande, c’est que personne ne vienne le sortir de l’eau. »
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