Artiste d’origine cubaine, Jorge Rodríguez-Gerada travaille depuis plus de 15 ans sur les concepts d’icône et de temps. Dans le New York des années ’90, il initie le Culture Jamming qui détourne les affiches publicitaires en y greffant les visages d’anonymes et d’inconnus. Une approche pionnière largement reprise par le street art contemporain. Expatrié à Barcelone en 2002, il poursuit ce questionnement mais y insère les notions de postérité et éphémère. S’appropriant les espaces habituellement alloués aux campagnes commerciales, il dessine de larges portraits au fusain. Le procédé intègre pleinement l’usure du support (le mur) et, au gré des intempéries, l’effacement progressif de l’oeuvre. Parallèlement, et avec le même esprit, il se produit en public en exécutant, à base de matériaux naturels (sable, terre,…), des pièces qui elles aussi se décomposent et insistent sur l’inhérence de la disparition.
Dans sa série Urban Analogies, il approfondit la démarche en décollant des pans de murs de plus de 150 ans qu’il fixe, comme fond, sur des panneaux de bois pour y représenter ses proches. Des plans serrés laissant transparaître les signes d’usure comme trace et reflet de l’historicité, de la mémoire.
Urban Analogies #1 (2010)
Urban Analogies #4 (2010)
Urban Analogies #2 (2010)
Urban Analogies #7 (2010)
Urban Analogies #19 (2011)
Urban Analogies #11 (2010)
Urban Analogies #17 (2010)
Urban Analogies #12 (2010)
Homage to Enric Miralles, Barcelone, Espagne (2009)
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