Nick Walker, né à Bristol en 1969, émerge sur la scène graffiti londonienne dans les années ’80. Attiré par le pochoir, il combine rapidement la technique avec les tracés manuels pour obtenir des images à la fois rigoureuses et précises. Un procédé qui lui permet d’intégrer des plans spécifiques en tout lieu et sur toute surface.
A l’image de Richard Hambleton et son Shadowman, Nick Walker recourt chroniquement à un personnage pour mettre en scène ses idées. Baptisée « Mr Vandal », la silhouette, élégante, flegmatique et britannique à souhait, brise l’imagerie usuellement associée aux activistes du graffiti. Ironie, dérision, les deux termes s’accordent à l’approche de Nick Walker. Pour preuve, sa fresque parisienne « Corancan » où sont représentées six danseuses de French Cancan voilées. Un excellent calcul, en pleine campagne électorale, face à la recrudescence des extrémismes dans l’Hexagone.
Comparé à Banksy, certains affirment même qu’il s’agit d’un seul homme, il bénéficie d’une exposition et d’un succès similaires: iconographies proches, goût semblable pour l’humour et la subversivité, la distinction s’avère effectivement difficile. Son travail, plébiscité, à forte résonance populaire, lui a notamment permis de collaborer avec Stanley Kubrick sur « Eyes Wide Shut ».
The Morning After
Plus d’articles sur Nick Walker