Philippe Hérard peint l’Homme. Sur toile ou sur papier collé dans les rues, ce Français figure l’individu, replié, nu, à la fois affligé et obstiné. A la manière d’un Blu, il commente sans commenter, invite à considérer l’être moderne dans une société vieillissante. Quelques accessoires chroniquement représentés ouvrent des chemins mais ne forcent aucune lecture prédéfinie. La bouée, l’échelle, la fenêtre, chaque objet tient son rôle et s’en détourne aussi vite. La survie paralyse, la hauteur n’élève pas et l’ouverture isole… Pourtant, malgré la fadeur des traits, l’ironie des symboles et la fragilité apparente des sujets, l’oeuvre ne sombre pas dans la mélancolie.
Plus d’articles sur Philippe Hérard