L’oeuvre de Matt Saunders bouleverse la lecture traditionnelle des images. Fixes ou animées, celles-ci prennent vie hors des considérations contextuelles, techniques ou sémantiques, puisque l’artiste américain, né à Tacoma en 1975, les extrait de leur environnement premier. Le regard du spectateur, habitué à observer selon le média proposé, est alors troublé.
Danger Man (Judo), 2010
Un procédé particulièrement saisissable dans son utilisation conjointe de la photographie et la peinture. En effet, en parallèle à ses recherches sur la vidéo et le cinéma, Saunders a mis au point une technique hybride qui lui permet de révéler des croquis dessinés à l’encre sur du mylar. Utilisées comme négatifs, ces esquisses sont ensuite imprimées sur planche contact. Dans un même esprit, Matt Saunders peint des toiles qu’il fixe après sur du papier photo en les exposant à la lumière.
Les deux méthodes établissent un langage graphique où l’atmosphère de l’argentique ne retient que l’essence expressive de la peinture. Pour couronner ce mélange des genres et la brouille cognitive, Saunders puise ses modèles dans les archives du 7ème Art et ses gloires oubliées. Un retour au présent, à sa lumière, sur un support assiégé par l’effacement…
Hanna
Asta Mirror (Pour) #1, 2011
Lake #277, 2011
Portrait for Kris Van Assche (Daniela), 2009-2010
Portrait for Kris Van Assche (Alina), 2009-2010
Herta Thiele (Linens), 2008
Herta Thiele (Kuhle Wampe, 1932) #1, 2008
Herta Thiele (Kuhle Wampe, 1932) #2, 2008
Herta Thiele (Kuhle Wampe contact), 2008
Doorway #2, 2011
Herta Thiele (Frau Lehmann’s Töchter) #3, 2008
Herta Thiele (Socialist Volleyball) #3, 2008
Herta Thiele (1975) #1, 2010
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